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Les écrits d'une musicienne

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Sona Buvelle
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Sona Buvelle
MessageSujet: Les écrits d'une musicienne Les écrits d'une musicienne Icon_minitimeSam 4 Avr - 13:00
Hello hello ^^
J'aimerais inaugurer cette section avec le récit imaginé de la mort d'Orianna que j'avais fait à l'occasion d'un recueil de texte sur la mort alors lorsque je la jouais sur un autre forum de RP LoL =) Comme je suis particulièrement fière de ce texte et que je ne veut pas le laisser se perdre...
Faites attention, il faut le lire avec la musique =p

When I'm dead...



...Ou la fin d'une vie artificielle.


Tic... Tac... Tic... Tac...

Mes pieds foulent le sol de bois. Une pointe, une rotation... Mes bras se lèvent, le bout de mes doigts se rejoignent au dessus de ma tête, mon corps tourne...
Un léger effleurement à la lisière de ma conscience. Ais-je une conscience ? Peu importe... Ma sphère. c'est elle. Mais ses résonances me semblent lointaines. Mes yeux sont ternes. Je suis triste. Une de mes jambes se lève et rejoint mes mains jointe. Je ne tiens plus que sur un pied.

- Danse avec moi, ma sphère... Danse, jusqu'au plus profond des abîmes...

Ma voix métallique résonne à mes perceptions auditives, elles se répercutent sur les murs de pierre froide. Les abîmes... C'est là que je te rejoindrais, ma sphère. Je ne te laisserai pas mourir sans moi. Je ne peux pas pleurer, mais je le voudrais tellement... Ma jambe redescend, la pointe de mon pieds rejoignant mon genoux, et je fais un tour sur moi-même.
Mes yeux finissent par se baisser vers une chose que j'ai peur de voir. Le sol de bois est jonché de morceaux de ferraille. Un véritable cimetière. Contre le mur... Mes deux pieds se posent au sol et mes mains amorcent un mouvement pour redescendre se placer à l'horizontale parfaite.

- Je danserais pour toi...

Contre le mur, ma sphère. Si belle. Je l'aime. Quel dommage qu'elle ne m'entende plus jamais le lui dire. Elle fut brisée, tout comme moi je fus brisée. Combien de temps déjà ? Je ne sais plus... Je crois que mon horloge est brisée elle-aussi. Si seulement...

Tic... Tac... Tic...

Mes jambes se détendent d'un coup, mes bras suivant le mouvement, et j'effectue un bond qui me fait traverser la pièce. Mes yeux ne peuvent s'éteindre, jamais... Je ne dors pas... Je n'ai pas de paupières... Pourquoi mon père ne m'en a-t-il pas doté ? Pourquoi ne m'a-t-il pas donné la capacité de dormir ? Ou la capacité d'oubli... Pourquoi...

- Tu ne dansera plus...

J'aurais voulu que ma voix puisse exprimer le chagrin que je ressentais. Elle ne le fit pas. Mécanique. Elle avait prononcé mes plaintes comme elle aurait annoncé des banalités. Peut-être que je ressentais ce dont on m'avait parlé un jour... Cette douleur au... cœur... Mais je n'en ai pas, ça ne devrait pas être possible... Pourquoi m'avoir dotée d'émotions, si elles me font souffrir au delà de la raison ? Si je ne peux m'en libérer par les manifestations courantes des humains ?

J'effectue les pas de danse... Je danserais... Longtemps... Jusqu'à la fin... Je suis cassée. Tu es cassée. Nous sommes toutes deux en train de dépérir dans cette grande pièce, toi, moi, nous, je... Mes jambes cèdent. Mes genoux heurtent le sol avec un bruit sourd. Mais je ne ressent aucune douleur. Seulement le désespoir. A la lisière de ma conscience, ma sphère cesse tout bonnement d'exister. Mes yeux éteints dérivent vers le mur ou elle gît, disloquée, fracturée. Mon être se déchire. Je souffre. Je suis seule...

- Quelqu'un... S'il vous plait... Ma sphère...

Le vent glaciale répond à ma prière. J'en appréhende la fraîcheur grâce au sens du touché dont m'a doté mon père. Mais il me glace de l'intérieur.

Tic... Tac...

Mes rouages fatiguent. Mais je n'ai pas la force de les remonter. Ma clé, comme tout le reste, est brisée. Mon cœur est brisé, mon esprit est brisé. Ma sphère, mon amie... Ma main se tend. Je veux encore danser pour toi, ma sphère... Je veux, toi, moi, à jamais...

- Jusqu'au plus profond... Des abîmes...

La main retombe.

Tic...

Le corps d'Orianna, la femme mécanique, s'effondre sur le sol de bois. La salle de danse est jonchée de débris. Un véritable cimetière...


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Sona Buvelle
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Sona Buvelle
MessageSujet: Re: Les écrits d'une musicienne Les écrits d'une musicienne Icon_minitimeSam 4 Avr - 16:52

Une petite histoire de Vayne, parce-qu'en lisant son lore j'ai eu une visualisation assez claire de la manière dont j'aurais aimé écrire cette dernière ^^ En faite, je suis devenue assez fan du personnage... J'espère que vous prendrez autant de plaisir à lire ce texte que je n'en ai pris à l'écrire ! Et merci à Janna pour le code =p
     
     

     

     

      Lies and disillusionUne petite histoire de Shauna Vayne

     

     
« Tu peux faire confiance aux forces de l'ordre ma fille. »

Shauna regarda son père avec un grand sourire. Sa petite main était recouverte par celle de son père qui la regardait avec dans les yeux une confiance inébranlable. Les yeux de la fillette étaient eux-aussi brillants de confiance. Car si son père lui disait qu'il n'y avait rien à craindre, alors elle pouvait en être sur... Cependant lorsque son père sortit de sa chambre, elle garda la lumière de sa bougie allumée. Elle avait peur, comme tous les enfants, des horreurs qui pouvaient se cacher sous les lits... Elle s'endormit quelques temps plus tard, la bougie toujours allumée, d'un sommeil paisible et sans rêve.

« Les forces du mal ne peuvent pas pénétrer la cité des justes... »

La fillette avait quelques années de plus à présent. Toujours dans le même lit, ses longs cheveux noirs tombant en une natte serrée dans son dos, elle s'enfonça dans les couvertures et sourit à sa mère cette fois-ci. Cette dernière quitta la chambre d'un pas feutré et Shauna se pencha sur sa table de nuit pour souffler la bougie, plongeant la pièce dans l'obscurité. Elle avait une douzaine d'années, elle était trop grande pour avoir encore peur des monstres... Et elle n'avait pas peur. Les mages noirs et les créatures monstrueuses ne pouvaient pas entrer en Demacia. L'armée de la cité était bien trop forte. Elle ferma les yeux et laissa son esprit vagabonder, son corps se détendre... En peu de temps, elle sombra à nouveau dans le sommeil, comme chaque soir.

« Tu n'as rien à craindre. »

L'enfant tremblait. Un grincement inquiétant retentissait de l'autre coté du panneau de bois qui lui masquait en partie la scène horrible qui se déroulait en cet instant dans le salon au sol de marbre blanc. Un sol qui se colorait à présent du rouge du sang. Un pan de cape passa dans le champ de vision de la fillette pétrifiée par la terreur. Des halètements étaient audibles depuis la cachette de l'enfant, et elle percevait parfois un gémissement de douleur. Un rire bas mais dément retentit dans la grande maison, et un son assez proche d'un chuintement trancha dans l'atmosphère lourde. Un hurlement de souffrance s'éleva dans le salon, se répandit dans toute la maison et même jusqu'au jardin, faisant s'envoler une nuée d'oiseaux. Shauna ne pouvait pas fermer les yeux. Elle ne pouvait pas non plus endiguer le flot ininterrompu qui coulait sur ses joues, jusque sur sa chemise de nuit.

« Nous sommes en sécurité ici. »

Un bruit sourd retentit dans le salon. Une main entre dans le champ de vision de l'enfant. Tous ses os sont brisés, elle est couverte de plaies et de sang au point que la peau n'était presque plus visible. L'enfant sent son coeur sauter un battement lorsqu'elle reconnait la bague, aux armoiries de la famille Vayne, glissée à l’annulaire de la main. Celle de son père. Et elle à toutes les peines du monde à contenir sa nausée.

« En sécurité hein... »

La jeune femme à le cœur lourd. L’amertume l'habite depuis longtemps maintenant... Elle lève son arbalète contre sa joue, arme un carreau d'argent... Un sifflement fend les airs, et le projectile atteint sa cible qui s'écroule, morte sur le coup. Le pas souple, Shauna sort de sa cachette et avance vers la dépouille de la sorcière pour extraire le carreau du cœur de cette dernière. Avec un dégoût non dissimulé, elle se sert de la cape de cette dernière pour nettoyer son projectile avant de vérifier qu'il est encore fonctionnel. Constatant que c'est le cas, elle le glisse dans le carquois fixé à sa hanche. Puis, laissant derrière elle cette tranche sombre de son passé, elle détourne le pas et s'en va, sa longue cape d'un rouge sombre claquant derrière elle dans l'air glacial de la nuit.

« Mensonges... »

Elle regarde l'homme qui lui fait face. Il a dans la quarantaine, le crâne rasé et ses mains sont glissées dans un long manteau de cuir. Il considère lui aussi son élève, avec une certaine fierté. Tout deux savent ou en sont les choses... La chasseuse nocturne à atteint le niveau de son maître, il n'a plus rien à lui apprendre. Il connait sa détermination, et il sait qu'elle avancera plus loin que quiconque sur le chemin qui mènera à la destruction des forces du mal. Car elle, plus que quiconque, veut les voir disparaître...

« Tu sais ce qu'il te reste à faire. »

Les pas de la jeune femme sont assurés. Elle passe sous la grande porte, ses lunettes aux verres fumés voilant son regard d'un bleu sombre. Ses longs cheveux noirs sont noués à l'aide de fils de cuivre, battant la mesure de ses pas dans son dos. La lourde cape de cuir fend les airs derrière elle. Autour d'elle, des silhouettes encapuchonnées parlent doucement, passent d'un coté à un autre... Tous sont affairés. Shauna traverse le hall d'un pas ferme et pose son regard sur le petit personnage qui siège à l’accueil.

« Je voudrais rentrer à la league of legends. »

Sa quête ne prendras fin que lorsque tous les pratiquants de la magie noir seront morts. Pas avant. Elle n'auras pas de pitié. Avec elle, les forces du mal ne pourront compter sur aucune merci... Car elle a juré de purger le monde de la corruption de ces magies sombres. Elle a juré que plus personne n'aurait à souffrir de leurs exactions. Elle a juré que personne, plus jamais, n'aurait à vivre ce qu'elle à vécu.

Plus jamais.

     

      © Jawilsia sur Never Utopia
     

     
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Sona Buvelle
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Sona Buvelle
MessageSujet: Re: Les écrits d'une musicienne Les écrits d'une musicienne Icon_minitimeVen 30 Oct - 6:17
Bonjour !

Ca faisait longtemps que je n'avais rien posté ici, mais aujourd'hui j'ai envie de vous faire profiter d'un vieux texte que j'avais écrit, et qui en a fait pleurer plus d'un~ Comme le tout premier texte de cette section, il a été écrit à l'époque de l'ancien forum, où mon compte principale était notre fougère psychotrope préférée u_u Je ne voulais pas le poster à l'origine, parce-que pour en comprendre les tenants et aboutissants il aurai d'abord fallu lire le récit de la mort de Malzahar qui a lieu peu avant celle de Zyra qui seras relatée ici, et puis je me suis dit qu'avec une contextualisation ça devrait passer...

Savoir donc qu'à l'époque, il était plus ou moins prévu que Malzahar et Zyra finissent ensembles. ils  auraient eu un fils et auraient coulés quelques années de vie commune, avant que Malzahar ne soit appelé par le void à nouveau, vers Icathia ou il perdit la vie. Avant de quitter sa bien-aimée, il laissa sur son oreiller une unique fleur, un campanule, promesse d'un retour prochain qui n'eut jamais lieux. Je pense qu'à présent, vous avez tous les éléments en main pour comprendre ce texte.

Les écrits d'une musicienne 493226MortZyra

Nevermore


Zyra




______________________________



Je ne veux plus de tout cela. Ça suffit, j'en ai assez...

Tu en est sur, Zyra ?

Oui...

Le sol est meuble sous mes pieds. Je marche. Depuis longtemps, très longtemps... Mes yeux ont beaucoup pleurés depuis ce jour funeste. Je me souviens parfaitement des draps froids, de la main que j'ai posée sur l'oreiller blanc, de mes doigts qui ne rencontrèrent qu'un unique Campanule. Cette fleur... Je l'ai portée jusqu'à-ce qu'elle se dissolve dans ma main. Elle s'est fanée et elle a disparu, tout comme lui. Mon fils n'a pas compris. Moi non plus. Ce matin-la, il est venu me voir car j'étais agitée et il m'as dit : « Ou est Papa ? »

Je n'ai pas su lui répondre.

Et pourtant, tu as finit par le faire, n'est-ce pas..?
Oui, tu le lui as dit...
« Il n'est plus... »

Tout cela est arrivé bien plus tard. Ou pas... Je ne sais plus. Le lui ais-je dit ? Mon esprit est embrouillé depuis quelques temps...

Une toute jeune pouce. Je l'ai serré contre moi, mon fils. Et je l'ai serré fort. Je l'ai emmené avec moi, et je l'ai laissé à Ionia. Une pension, ou je savais que mon fils serait bien traité. Je l'ai embrassé sur la joue et je suis partie à la recherche de Malzahar.

« Je vais le retrouver... »

Mes pas m'ont menés jusqu'à Icathia. Il avait été perturbé toute la journée d'avant sa disparition. Cela avait peut-être un lien, le vide avait toujours été le centre de son univers. Et quand je suis arrivée la bas, j'ai compris...

__________Il est mort, et tu n'as rien fait...

Que s'est-il passé après ? Mes pieds foulent la terre meuble, et tout est sombre autour de moi. Parfois, un feu follet viens me tourner autour, et je l'écarte d'un revers de main. Un peu plus loin, éclairée par un autre feu follet, une dalle. Au milieu de dizaines d'autres dalles. Je suis dans un cimetière ? Oui... Encore un. J'en ai visités beaucoup, depuis...

Depuis la mort de Malzahar.

Je me bouches les oreilles. Que quelqu'un fasse taire ces voix... Pourquoi me suivent-elles ? Je suis suffisamment malheureuse comme ça...

__________Pourquoi nous te suivons ?
Car tu nous entends...
__________________Ils sont si peu...
« Tiens, tu es nouveau, toi... »

Hantée. Tous ces esprits n'étaient pas les miens. Ils m'avaient trouvée un jour... Après Icathia. Comment étais-je arrivée aux îles Obscures ? Le sol est meuble sous mes pieds, la terre humide s'insinue entre mes orteils de pierre. Je m'immobilise et regarde autour de moi.

Un fossile, Zyra...

Je suis un fossile...

Mes yeux brilles, mais pas de vie. Ils brillent à cause de la magie qui anime mon corps. Une magie qui ne m'a jamais quittée... Pas plus que le regret. Mon esprit n'est plus qu'une ombre, et ma coquille n'est que le vecteur de mes pensées résiduelles.

« Suis-je réellement vivante...? »

Je me pose la question. Des rires me répondent, résonnant dans mon esprit. Une brise glaciale agite les branches mortes qui surplombent le cimetière, et je lève la main pour me saisir de l'une des branches. Elle est sèche, elle se brise entre mes doigts. Je regarde ma main. Les branches qui en forment les doigts sembles aussi mortes que celle qu'elle tient. Mes doigts s'ouvrent, grincent, et la branche tombe au sol.

« Pourquoi m'as-tu abandonnée..? »
__________Le Campanule...
C'est toi qui ne l'a pas suivit.
« Peut-être... »

Mes yeux sont pleins de larmes. Même dans mon état, je peux encore pleurer. Tu m'as abandonnée, Malzahar... Une nuit, tu es parti, tu ne m'as rien dit... Tu as abandonné ton fils, tu m'as laissée derrière, et tu as effectué ton dernier voyage seul. Je m'essuie les yeux, mais ça ne sert à rien.

Tu es parti, Malzahar.

J'écartes les bras, et le sol semble se briser autour de moi. Des ronces... Des dizaines de ronces, elles grandissent, grimpent et s'enroulent autour de moi. Il est peut-être temps pour moi de le rejoindre...

__________________Tu ne peux pas faire cela.
__________Tu nous laisserai derrière toi..?
« Sans regret... »
Mais nous te connaissons...
Nous ne voulons pas...
« L'abandon ? »
Oui...__________
« On m'as déjà abandonnée... »

Les ronces resserrent leur étreinte autour de mon corps fossilisé. Elles pleurent. Comme moi. Je les entends encore... Elles non plus ne veulent pas me voir disparaître. Et pourtant...

Je ne veux plus de tout cela. Ça suffit, j'en ai assez...

Tu en est sur, Zyra ?

Oui...

Parfaitement sur.

Les ronces pénètrent mon cœur de pierre. Elles traversent ma poitrine de part en part, leurs puissantes épines arrachant à mes veines les dernières gouttes de sang qu'elles pouvaient encore contenir. Dans mon dos, elles ressortent écarlates. Il en restait donc tant que ça...

Peut-être... Qu'il y avait quelque chose à sauver finalement.

Non ?

Non...

Une plainte. La dernière.

Depuis ce jour, un arbre siège au centre de l'île. Ses branches sont écarlates. Ses fleures sont du plus beau des violet...

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Sona Buvelle
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Sona Buvelle
MessageSujet: Re: Les écrits d'une musicienne Les écrits d'une musicienne Icon_minitimeSam 31 Oct - 4:34
Salut... Alors aujourd'hui, je ne vais pas spécialement très bien. Pour tout dire, je suis dans un état assez lamentable, moralement parlant... Alors j'ai décidé d'en profiter pour extérioriser un peu tout ça. Pour l'occasion, je me suis dit que ce serait plus sympa si ça s'avérait productif et si ça pouvait émouvoir des gens ici...
Le but de ce texte n'est ni de me victimiser, ni d'attirer la compassion de qui que ce soit. C'est simplement de partager un peu ma tristesse, pour qu'elle soit moins lourd à porter.
Pour ce texte, et de manière à rester dans quelque chose qui ait un rapport avec League of Legends, je vais partir sur un personnage que j'aime énormément, à savoir Riven. Parce-qu'au delà d'un champion extrêmement frustrant, j'y vois une femme trahie et laissée pour morte qui a tout de même choisie d'avancer là où on voulait l'empêcher d'aller.

Bonne lecture...


Lost child, lonely war...



Sombres souvenirs d'une nuit d'automne.


Lorsque la vie n'a plus de sens, il ne sert plus à rien de chercher à coller des mots, des adjectifs, sur ses différents aspects. Autrefois, certains termes avaient de l'importance pour moi. "Honneur" avait eu une signification. Valeur, détermination... Ces mots étaient à présent comme le vent entre mes doigts, inconsistants et froids, dépourvu de tout le poids que j'avais pu leur accorder.
Tout autour de moi n'était que désert. Le sol, ravagé par les armes chimiques de Zaun, ne se couvriraient certainement plus de vie avant un temps infiniment long. L'air était empli d'une brume qui n'avait rien de naturel. J'étais assise à même le sol, mon dos appuyé contre un pan de mur qui était miraculeusement resté debout. Mes muscles étaient alourdis par la fatigue, et mon cœur par le chagrin. Je n'avais même plus l'énergie nécessaire pour essuyer les larmes qui coulaient sur mes joues noircies par la crasse.

Ils m'avaient promis des combats honorables, ils m'avaient parlé pendant des années de batailles remportées à la sueur de nos fronts, et la réalité qui s'était imposée à moi avait été plus dure chaque jour que je l'avais découverte. Car pas une seule fois je n'avais eu à croiser le fer. Pas une seule fois je n'avais vu nos ennemis avoir la moindre chance de sauver leurs vies et leur honneur. Cette guerre n'avait été qu'un massacre méticuleusement organisé, et les seuls fois ou je portai ma main à la lourde lame runique, ce fut pour la planter dans le cœur d'un pauvre hère qui avait eu la malchance de survivre.

Avance derrière les machines de Zaun. Et lorsqu'elles ne parviennent pas à massacrer nos ennemis, alors charges-t'en. Les faibles ne survivent pas de toute manière.

Les forts eux-même ne peuvent pas survivre si on ne leur en offre pas la possibilité...

Je levai les yeux, considérant mon environnement ravagé. Je revoyais encore chacun de leurs visages. Les hommes valeureux avec lesquels j'avais appris à me battre, et qui m'avaient suivis dans cette boucherie. Qui ne rentreraient jamais chez eux. Tous avaient un nom, tous avaient une identité, tous avaient eu des aspirations. Et aucun d'entre eux ne pourrait à nouveau fouler cette terre.

Mon poing s'abattit avec force sur le mur derrière moi. J'étais si fatiguée, si... furieuse... Une colère sourde, aucunement contenue mais incapable de s'exprimer, qui enserrait mon cœur d'une poigne d'acier, le glaçant de milliers de pointes d'argent. Mais cette colère était tellement vaine... Aussi vaine que les principes que l'on m'avait inculqués depuis mon enfance. Tout n'avait été qu'un formidable mensonge. Aussi rapidement qu'elle était montée, la fureur retomba, ne laissant qu'un abîme sombre et froid dans lequel je m'enfonçai.

Un mensonge...

L'air était chargé de tant de gaz viciés que je n'avais pas vu que le ciel s'était couvert. Et à présent, le monde entier et les forces de la nature semblaient s'accorder aux élans de mon cœur. La pluie tombait, simple bruine au début, rafraîchissant ma peau brûlante. Et puis, alors que le temps passai, elle se fit plus intense, et je me pris à écarter les bras pour m'offrir à son martèlement de plus en plus puissant. La pluie ferait retomber les émanations chimiques. La pluie pourrait peut-être laver mon corps et mon âme...

Lentement, la vague s'empara de mon esprit, et je le laissai se vider. Oublié, les morts et les boucheries inutiles. Je n'étais plus que moi, Riven, et rien d'autre. Une femme et une lame, offerte à la furie des éléments. Et cet abandon me fit du bien. Face à l'absurdité de la mort, les solutions n'étaient pas nombreuses... Et moi, je savais simplement m'abîmer ou oublier. Peut-être que je m'étais surestimée... Peut-être ne possédais-je pas tout le courage que j'essayait d'afficher...

La sensation d'un monde qui s'écroule est sans doute la plus douloureuse.

Ma main était toujours posée sur la garde de mon épée. Avait-elle encore une raison d'être, à présent que tous devaient me croire morte..? Je n'aurais plus jamais à la brandir pour les idéaux d'autres que moi, de ceux qui me l'avaient offerte comme une garantie que je les serviraient fidèlement. Ce temps était révolu. Ils s'étaient débarrassés de ma loyauté en même temps qu'ils n'avaient décidé que ma vie était sacrifiable.

Je réunit les dernières forces qu'il me restait pour me relever. Je ne voulais plus rester ici, où la terre était souillée par la mort et le mensonge. Je voulais vivre, pour moi.

Ce qui à été brisé peut être reforgé... Peut-être en est-il de même avec le cœur. Je l'espère. Mais pour l'instant, le mien ne peut que verser des larmes amères...


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